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Description

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Présentation

Au cours de l’année universitaire 2007-2008, quelques membres du LARHRA partageant la volonté de mettre en place un système d’information collaboratif au service de la recherche historique ont créé le projet Système Modulaire de Gestion de l’Information Historique (SyMoGIH). Dans une première phase, ce projet s’est construit autour d’une réflexion visant à proposer une méthode de modélisation permettant de créer un système de bases de données ayant une double fonction : d’abord, et principalement, permettre aux historiens de partager entre eux l’information de qualité scientifique qu’ils récoltent au cours de leurs recherches ; ensuite, et accessoirement, rendre accessible une partie de cette information grâce à la publication sur Internet.

Le projet SyMoGIH est né du constat qu’une quantité considérable d’informations longuement récoltées et classées soit par des étudiants ou des doctorants dans le cadre de la préparation de leurs travaux, soit par des chercheurs confirmés pour leurs publications, est généralement perdue après la fin des recherches qui avaient donné lieu à leur collecte. Le développement d’un outil informatique approprié permet de stocker l’information, de la partager et de profiter de l’effet cumulatif des recherches, en disposant à terme d’une quantité beaucoup plus importante d’informations que celle que peut rassembler un seul chercheur, tout en la soumettant à une vérification collective.

Pensé au départ pour valoriser l’activité individuelle de collecte de l’information, le projet s’est rapidement intéressé à la question du stockage des informations produites par les projets de recherche collectifs, financés ou non. L’avantage de cet élargissement de la réflexion est double : d’une part, tout nouveau projet peut s’appuyer sur les expériences précédentes de stockage de l’information, sans devoir réinventer à chaque fois une méthode de saisie des données ; d’autre part, à la fin du projet les données, qui ont structurées selon une modélisation commune et explicitée pour permettre l’interopérabilité, sont d’emblée réutilisables pour la recherche individuelle et pour construire d’autres projets. Cette méthode permet également d’intégrer dans une même communauté dynamique d’utilisateurs les étudiants, les enseignants-chercheurs et les membres de projets de recherche.

Grâce à la méthode utilisée le volume sans cesse croissant de données historiques stockées peut être exploré et exploité en appliquant des outils d’analyse et de visualisation variés : cartographie, analyse des réseaux, de statistique, d’analyse multivariée, etc. D’où l’idée d’un système modulaire, ayant comme noyau une base de données structurée de manière à permettre, en premier lieu, la saisie de tout type d’information issue d’objets historiques ou de problématiques de recherche différentes, en second lieu leur exploration et la vérification de leur cohérence et, en dernier lieu, l’exportation de ces données pour les exploiter grâce aux différents logiciels existants. Le projet SyMoGIH ne vise donc pas la création d’un nouveau système de logiciels mais l’acquisition, puis la diffusion d’un savoir faire informatique au service de la recherche historique.

Les défis actuels et à moyen terme du projet s’articulent autour de différents volets : la construction d’une nouvelle application web plus robuste pour la saisie et le stockage des données, utilisant le SGBD PostgreSQL ; l’intégration plus poussée des données spatiales, autour du gazetteer mis en place au LARHRA, pour parvenir à un véritable système d’information géo-historique qui prenne davantage en compte la dimension spatiale des informations historiques ; l’intégration plus étroite des outils d’exploration et d’analyse des données (logiciel R) ; l’intégration de l’encodage des textes dans le système d’information, selon la sémantique de la Text encoding initiative ; la mise en place d’un système générique de publication web des données par projet, munies d’un encodage permettant le moissonnage selon le protocole OAI-PMH ; l’ouverture du système vers les référentiels et données d’autorités extérieures afin de l’inscrire dans la perspective du web sémantique.

Documentation