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Modéliser, exploiter, publier, réutiliser les données de la recherche : défis et perspectives en histoire et en SHS
Les séances du séminaire se dérouleront en hybride et ouvertes à toutes et tous sur inscription préalable auprès de vincent.alamercery@ens-lyon.fr. Précisez lors de votre inscription si vous souhaitez suivre la séance en visio, un lien vous sera alors envoyé.
17 novembre 2022 10h-12h, Lyon, MSH Lyon-Saint-Étienne, salle André Frossard.
Interopérabilité des données de la recherche et ontologies : vers un changement de paradigme pour les sciences humaines et sociales ?
Dans le contexte de la révolution numérique, le web sémantique et les linked open data (LOD) jouent un rôle de plus en plus central, car ils permettent de construire des graphes de savoir reliant l’ensemble des ressources du web. Ce phénomène interroge les sciences historiques et soulève la question d’un changement de paradigme. Après avoir précisé ce qu’il faut entendre par «données », l’article analyse la place qu’elles occupent dans le processus de production du savoir. Il présente les principales composantes du changement de paradigme, en particulier le potentiel des LOD et d’une sémantique robuste en tant que véhicule d’une information factuelle de qualité, intelligible et réutilisable. S’ensuit une présentation des projets d’infrastructure réalisés au sein du LARHRA (symogih.org, ontome.net, geovistory.org), dont le but est de faciliter la transition numérique grâce à un outillage construit en cohérence avec l’épistémologie des sciences historiques et de contribuer à la réalisation d’un knowledge graph disciplinaire..
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Intervenant : Francesco Beretta.
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Chargé de recherche au CNRS, Francesco Beretta est un historien moderniste, spécialiste d’histoire intellectuelle et, depuis la fin des années 2000, spécialiste reconnu en histoire numérique et en ingénierie des connaissances. Il a été responsable du Pôle histoire numérique du LARHRA de 2008 à 2020 et est membre du comité de pilotage du consortium Data for History et du SIG du CIDOC CRM depuis 2017.
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2 février 2023 10h-12h, Lyon
ANR “Processetti” et base de données : un premier retour d’expérience.
[résumé en attente]
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Intervenants : Jean-François Chauvard et Jacopo Cossu.
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Professeur d’histoire moderne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Jean-François Chauvard est spécialiste d’histoire sociale et d’histoire urbaine de l’Italie moderne. Il est le coordinateur scientifique du projet ANR “Processetti. Mariage et mobilité à Venise (XVIe-XVIIIe siècle)” (2019-2022).
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Jacopo Cossu est collaborateur scientifique dans le projet Processetti.
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Le projet ANR “Processetti. Mariage et mobilité à Venise, XVIe-XVIIe siècle” porte sur l’étude des structures et des parcours migratoires en direction de Venise, grande métropole méditerranéenne, à partir de l’exploitation des enquêtes prématrimoniales réalisées par la curie patriarcale pour vérifier l’état libre des futurs époux. Outre une brève présentation de la source, l’objet de cette intervention est d’expliquer la méthodologie mise en œuvre pour la constitution de la base de données dans la plateforme Geovistory, de la structuration des informations à l’annotation sémantique, de l’exportation des données à leur analyse et à leur mise en forme.
1er juin 2023 10h-12h, Lyon
Modéliser la photographie d’archive avec le CIDOC CRM : approche réflexive & dialogue inter-disciplinaire interrogeant l’auctorialité d’un dessin de brevet.
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Intervenante : Raphaëlle Krummeich.
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Humaniste numérique, et ingénieure de recherche à l’Université de Rouen Normandie, au laboratoire pluridisciplinaire IDEES.
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La question de la preuve en histoire dans son rapport à la photographie d’archive. Étude de cas.
Qui de l’urbaniste architecte basque, Alberto Di Palacio et de l’ingénieur entrepreneur français, Ferdinand Arnodin, est l’inventeur du pont à transbordeur ? Le tracé du dessin de chacune des demandes de brevet permet de placer la modélisation conceptuelle au sein même d’un procès de la preuve. Dans le cas du CIDOC CRM, l’historien (E21) mène une activité (E7) d’annotation attribuant à l’image une assertion historique (E13) produite dans le contexte de sa relation à l’élément visuel (E36). Or des débats au sein de la communauté du CIDOC CRM conduisent à assumer en même temps la subjectivité de la logique attributaire et la dépréciation de la classe image (E38). L’image d’archives – ici un objet numérique, est saisie comme configuration langagière particulière rendant compte de l’énoncé de la photographie et du champ disciplinaire investi. C’est dans cette relation complexe qu’est instruite l’auctorialité du dessin dans une perspective de dialogue interdisciplinaire.
Pour suivre le séminaire en ligne, inscription préalable auprès de vincent.alamercery@ens-lyon.fr