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organisé par Laurent Baridon, Evelyne Cohen-Isabelle Gaillard-Anne-Marie Granet

Les séminaires ont lieu les lundis de 14 h à 17 h :

– à Lyon, Maison des Sciences de l’Homme, 14, avenue Berthelot, 69007 Lyon

– à Grenoble, MSH-Alpes, 1221 avenue Centrale, 38400 Saint-Martin-d’Hères ou bâtiment de l’ARSH

 

 

Thème : Qu’est que le numérique fait à l’Histoire et aux images ?

 

  • 24 octobre 2022 (Lyon)

Pascal Robert (ENSSIB)

Approches épistémologiques du numérique

Salle Ennat Léger

 

  • 28 novembre 2022 (Grenoble)

Carla Marand (doctorante, Centre d’Histoire de Sciences Po)

Histoire et Intelligence Artificielle

Morgane Pica (ENS Lyon)

Les bases de données images en histoire

 

  • 5 décembre 2022 (Lyon)

Sophie Gebeil (Université d’Aix-Marseille, laboratoire TELEMME)

Web side story, archives du web reconfiguration de la fabrique mémorielle

L’actualité nous rappelle sans cesse que le Web est devenu incontournable dans l’étude des événements récents. En cela le phénomène mémoriel ne fait pas exception, que l’on pense aux débats sur le passé colonial ou sur la Guerre d’Algérie. Cependant, les traces laissées sur la Toile sont instables et difficiles à appréhender pour les historien·ne·s du temps présent. Nées dans les années 1990, les initiatives d’archivage de ce patrimoine nativement numérique se sont traduites par la création d’un dépôt légal du Web français dont la collecte, la conservation et l’accès sont organisés par l’INA et la BNF. Ce Web archivé constitue un gisement de sources précieux permettant de retrouver des contenus aujourd’hui inaccessibles en ligne. Ce livre, à partir de la thèse soutenue en 2015, apporte des clefs pour appréhender les enjeux historiographiques liés au déploiement des récits publics consacrés aux passés sur le Web. Il propose également des pistes méthodologiques adressées à des étudiant·e·s ou à des chercheur·e·s désireux·euses de se plonger dans l’étude d’un phénomène à partir des archives du Web.

 

  • 16 janvier 2023 (Lyon)

Marie-Noëlle Doutreix, Université Lyon 2, Elico

« L’actualité en quête d’Histoire. Interroger la temporalité de l’encyclopédisme dans Wikipédia »

Entre rejet des connaissances fugaces et conscience du renouvellement constant des savoirs, l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert offrait déjà un rapport à la temporalité complexe, accentué par la durée de sa publication. En tant qu’encyclopédie numérique et collaborative, Wikipédia contourne ces difficultés mais perpétue, avec d’autres choix, un questionnement sur la temporalité des savoirs encyclopédiques et tente, dans le présent, de définir ce qui relèverait d’une actualité historique. À cette relation wikipédienne à la durée s’ajoute le questionnement de celles et ceux qui, par la recherche, vise à saisir les discours et pratiques de cet objet en mouvement.

 

Barbara Sémel (École d’histoire de l’art et d’archéologie de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

« Dans quelle mesure Wikipédia est-elle perçue comme une source documentaire et iconographique par les étudiant.es en histoire de l’art et en archéologie ? »

Depuis l’étude de Head et Eisenberg (2010), les recherches scientifiques sur les usages étudiants de Wikipédia ont montré que, pour réaliser un travail à rendre dans un contexte académique, ces derniers utilisent l’encyclopédie collaborative essentiellement dans la phase exploratoire de leur travail de recherche d’information (Knight et Pryke, 2012 ; Sahut, 2014 ; Selwyn et Gorard, 2016). Plus de 10 ans après, où en est-on des usages académiques de l’encyclopédie collaborative en ligne Wikipédia par les étudiant.es ? Quels sont en particulier les usages et représentations des étudiants des disciplines bien spécifiques que sont l’histoire de l’art et l’archéologie, dans la pratique desquelles le document iconographique constitue un support fondamental pour l’étude ? L’histoire de l’art et l’archéologie se constituent comme disciplines universitaires au XIXe siècle, moment qui est marqué par une évolution du rapport entretenu avec les objets d’étude que sont notamment les œuvres d’art et les vestiges matériels du passé sur lesquels on porte désormais un regard historique et documenté (Therrien, 1998). Cette épistémologie disciplinaire implique, pour les étudiants, le recours à différents types de sources et de documents pour éclairer l’appréhension et la compréhension des objets étudiés. Dans quelle mesure Wikipédia représente-elle donc pour eux une source d’information mais aussi une source iconographique dans le cadre de la réalisation de leurs travaux universitaires et en quoi les usages et représentations des étudiants de cette encyclopédie collaborative en ligne peuvent-ils permettre d’appréhender la manière dont ils conçoivent la nature même du travail intellectuel à l’heure où les sources numériques foisonnent sur le Web ? 

 

  • 6 février 2023 (Grenoble)

Géraldine Poëls (Valorisation scientifique INA) et Arthur Lezer (Lab INA)

Les infrastructures numériques de l’INA / Le lab avec Géraldine Poels (INA) et Arthur Lezer (INA)

 

  • 20 mars 2023 (visioconférence)

Katarina Niemeyer (Université du Québec à Montréal)

Valérie Schafer (C²DH – Centre for Contemporary and Digital History, Université du Luxembourg)

Stocker par, dans et pour les médias

Avant de constituer une ‘archive’ ou ‘collection’ se déroule une pratique en apparence banale : celle du stockage. C’est à la fois une pratique triviale et technique, qui relève d’usages individuels (stockage de musique, de photos personnelles, de données…) mais aussi collectifs (stockage par les médias eux-mêmes, les institutions patrimoniales…).

Katharina Niemeyer et Valérie Schafer reviendront sur le numéro spécial qu’elles ont récemment coordonné et qui analyse la question du stockage dans une perspective historique, médiatique et matérielle*. La problématique de la rencontre entre l’analogique et le numérique est ici au cœur de la réflexion : quelles répercussions de ce contexte renouvelé du stockage pour les usagers, pour les industries médiatiques, pour les institutions patrimoniales ou encore pour l’écriture de cette histoire ? Quels défis se présentent aux archivistes ? Comment se négocie le passage entre analogique et numérique, entre continuités et ruptures ? En présentant des exemples (CD-Rom, stockage pair-à-pair, etc.) qui couvrent le stockage par, dans et pour les médias, la rencontre souhaite également engager un échange sur une pratique transversale aux médias et usages médiatiques et sur un sujet inépuisable.

*« Stocker. Penser et placer le stockage au cœur des pratiques médiatiques et communicationnelles », Le Temps des médias, 2022/2 (n° 39), p. 6-14. URL : https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2022-2-page-6.htm.

 

Lien zoom:
https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/92165135928?pwd=dHVxNFA2bWVFTkZZeW4yYUlRdGJxZz09

ID de réunion : 921 6513 5928
Code secret : 594153

 

  • 24 avril 2023 (Lyon)

Laurence Danguy (Université de Lausanne)

Julien Schuch (Université Paris Nanterre)

Reconfigurer le regard par le numérique

La présentation s’articulera en quatre moments : on reviendra d’abord sur la publication du n° 55 de la revue Sociétés & Représentations intitulé L’œil numérique, centré sur la manière dont le numérique modifie le regard; un deuxième temps sera dédié à la présentation des contributions de l’Oeil numérique, et plus précisément à la manière dont les chercheurs se sont saisis de cette problématique au travers d’une variété d’objets et d’approches ; la troisième séquence, plus ludique, consistera dans la présentation d’algorithmes appliqués à des œuvres phares de l’art contemporain. On reviendra enfin sur les réflexions exposées dans l’article d’introduction traitant de la reconfiguration du regard par le numérique, ce qui nous emmènera non seulement hors du champ traditionnel de l’histoire de l’art mais vers une révision des positions actuelles sur l’anthropologie des images.