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coordonné par Elisa Andretta (CNRS-LARHRA), Michèle Clément (Université Lyon 2-IHRIM), Romain Descendre (ENS Lyon-TRIANGLE), Monica Martinat (Université Lyon 2-LARHRA) et avec le soutien du LABEX COMOD.

Lieu : MSH Lyon St-Etienne, 14 av. Berthelot, 69007 Lyon, Salle A. Bollier (rdc)

 

La « Renaissance » constitue une catégorie historiographique profondément discutée, avec des définitions peu consensuelles. Elle maintient toutefois entier son potentiel heuristique et représente un terrain exceptionnel d’expérimentation.

La culture des acteurs de cette période (du milieu du XVe aux premières décennies du XVIIe siècle) est globale, les frontières disciplinaires sont peu pertinentes. Le savant de la « Renaissance » est un individu polyvalent, ouvert à l’expérimentation et au jeu. L’approche philologique de la réalité développée en cette période impose à la communauté savante des règles de méthode précises, mais laisse toute sa place à l’invention et à la créativité individuelle et collective. Par cette double approche, les hommes de la Renaissance font face aux défis de la contemporanéité – l’élargissement des horizons, des marchés, la crise religieuse, la découverte de la nature, des langues, des populations….- et finissent par refonder les modes d’interprétation du monde.

Notre hypothèse de travail est de faire de la « Renaissance » un laboratoire pour (re)penser l’histoire, les pratiques de recherche, le contemporain, sans oublier l’objet lui-même et la distance qui nous sépare de lui.

Pendant trois ans, le séminaire s’est déroulé autour d’une règle de jeu : chaque participant·e choisissait un « objet de la Renaissance » – un objet matériel, une image, un texte, une œuvre, un genre, une date, un événement… – sur la base de ses compétences spécifiques et le présentait aux autres en expliquant les raisons de son choix. Cet « objet » était ensuite remanié au cours de la discussion à partir des regards des participant·e·s. Cette année nous continuerons d’enrichir avec d’autres objets notre « cabinet de curiosités vivant », produit et habité par des hommes et des femmes du XXIe siècle et par leurs interrogations.

Comme l’an dernier, nous poursuivrons aussi notre réflexion collective sur un autre volet, consacré aux écritures de et à la Renaissance. Au cœur des discussions il y aura des projets en cours d’écriture ou à peine achevés : une manière de pénétrer dans les ateliers individuels ou collectifs qui contribuent à fabriquer les Renaissances.

 

  • 20 octobre 12h-14h

Présentation du séminaire – discussion collective autour de “L’homme lettre” du Champ fleury de Geoffroy Tory (1529)

 

  • 24 novembre 12h-14h

Isabella Lazzarini : L’ordre des écrits, l’invention du modèle : sur le langage des écritures publiques dans l’Italie de la première Renaissance

 

  • 8 décembre 12h-14h Salle B. Albrecht (16 av. Berthelot)

Leonardo Carrío Cataldi: La boussole et l’aimant : ce que l’histoire des savoirs peut faire à l’histoire des techniques

 

  • 23 février 12h-14h

Lionel Piettre : Le feu et le sang chez les mémorialistes des guerres d’Italie

 

  • 9 mars (séance reportée au 25 mai)

 

  • 16 mars 12h-14h 

Marion Deschamps : Luther en effigie. Approche matérielle de la mémoire luthérienne, entre Renaissance et Réforme

 

  • 27 avril 12h-14h (séance annulée)

Julie Doyon : Scène(s) de crime(s) : l’image juridique des traités criminels de la Renaissance

 

  • 25 mai 14h-16h (MSH Lyon , salle André Bollier)

Oury Goldman : La montre monde de Jacques de la Garde (vers 1550) : matérialiser la géographie du globe à la Renaissance

 

  • 8 juin 12h-14h

« Objets » et « Écritures » : discussion finale