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Pourquoi n’avons-nous pas laissé Notre-Dame en ruines après l’incendie de 2019 ? Comment fixe-t-on le prix du sol ? En quoi les enfants ne sont-ils pas des adultes ? Les réponses à toutes ces questions sont toujours le résultat de processus et de changements sociaux que l’on peut décrire et expliciter. Mais cela ne peut se faire qu’au prix de l’émergence d’une science du social unifiée.Cette science du social, non fragmentée en « sciences humaines et sociales » et qui pense ensemble divers angles d’approche au lieu de les empiler, est en effet devenue incontournable pour décrire et connaître les mondes humains. Pour que cette science du social soit prise au sérieux, elle doit commencer par affirmer la nécessité de son objet, le social (et pas seulement les sociétés) ; elle doit afficher la même ambition épistémologique que toutes les autres sciences, sur le plan théorique comme sur celui de l’observation et de la collecte des données ; elle ne doit pas céder à la tentation de la spécialisation sur laquelle prospèrent les disciplines (économie, sociologie, géographie, histoire, etc.) ; elle doit montrer son efficacité à la fois explicative et prospective.Promouvoir, y compris face au pouvoir politique, une science du social non entravée, non démembrée, non programmée, et dont la capacité de découverte reste intacte, afin d’éclairer autant que possible les citoyens sur des enjeux publics : tel est l’objet du présent manifeste.  Le collectif de chercheurs DULAC s’est donné depuis 2011 pour objectif de contribuer à l’unification post-disciplinaire de la science du social et à une nouvelle configuration des problèmes que cette unification entraîne, enfin à une large valorisation de cette nouvelle démarche.