000

100

%

Nous entendons parler tous les jours de personnes qui sont prêtes à renoncer à leur intérêt immédiat, à leur confort ou à leurs proches et à prendre des risques, voire à se mettre en danger, pour autrui. Et pour un autrui qu’elles ne connaissent même pas : des malades dont elles ne savent rien, des SDF, des migrants, des otages ou des victimes qu’elles veulent sauver mais qu’elles n’ont jusque-là jamais rencontrés. Elles agissent avec dévouement et désintéressement alors que rien ne les y oblige, que ce n’est pas leur métier, que nul ne fait pression sur elles.Pour comprendre leurs gestes, il faut en faire l’histoire, en partant de l’invention des héros civiques dans la République romaine et des usages qui vont en être faits à travers les siècles. De l’humanisme italien à la Révolution en passant par la naissance de l’idée d’humanité, Olivier Christin décrit les étapes de l’invention des idées de renoncement à soi-même pour autrui, de sacrifice pour le bonheur de l’humanité, de la souffrance et du chagrin comme armes politiques.