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à l’Université Grenoble Alpes, Soutenance en distanciel

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Sujet de thèse « Misère et charité: une économie de l’assistance dans les diocèses d’Embrun et de Gap de 1600 à 1800 »

 

 

Composition du jury : 

  • M. ALAIN BELMONT, PR1, Université Grenoble Alpes, FRANCE – Directeur de these
  • Mme Anne MONTENACH, PROFESSEUR, Université d’Aix-Marseille, FRANCE – Rapporteur
  • M. Bernard HOURS, PROFESSEUR, Université de Lyon 3, FRANCE – Rapporteur
  • M. Gilles BERTRAND, PROFESSEUR, Université de Grenoble-Alpes, FRANCE – Examinateur
  • Mme Déborah COHEN, MAITRE DE CONFERENCE, Université de Rouen, FRANCE – Examinateur
  • Mme Madeleine FERRIERES, PROFESSEUR, Université d’Avignon, FRANCE – Examinateur

 

Résumé :
Ce travail examine les processus de pauvreté, de charité et d’assistance dans les diocèses d’Embrun et de Gap de 1600 à 1798 selon trois axes. Le premier est centré sur les formes de pauvreté soit celles relatives au territoire, aux individus et à la collectivité. Les catégories de pauvres se répartissent entre ceux qui avaient un domicile, les mendiants et les ressortissants en provenance d’États Italiens en s’interrogeant notamment sur leurs formes de mobilité. Les aspects financiers en lien avec la pauvreté sont le paiement de la capitation, les professions et les travaux. Le deuxième axe est consacré à l’étude des structures de secours ; les évolutions de celles du milieu urbain furent les plus importantes car elles purent s’appuyer à la fois sur des tissus économiques et des réseaux socioprofessionnels. A partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, les directives royales mirent en place des hôpitaux généraux qui tendirent à se distinguer des structures du milieu rural ; dans celui-ci, structures civiles et structures d’inspiration religieuse constituèrent deux catégories différentes et complémentaires. Le troisième axe a pris en compte des enjeux posés par les populations marginales, soit les protestants et les populations mobiles. L’enjeu confessionnel fut centré autour de la confessionnalisation de la charité jusqu’en 1685, puis de la confessionnalisation de l’assistance après cette date. Le territoire fut également une constante préoccupation des représentants du pouvoir royal envers les mendiants, les vagabonds, les pélerins et les bohémiens. Enfin, ce travail se clot par une réflexion sur les mutations et les permanences des formes de charité dans le département des Hautes-Alpes à partir de 1789, les formes institutionnelles s’étant substituées aux initiatives civiles ou ecclésiastiques d’Ancien Régime. La lutte contre la mendicité et le vagabondage fut remplacée par la loi de 1791 qui associait vagabondage et brigandage, toutefois la mise en place du passeport illustre la place prépondérante que le territoire continuait d’occuper en Haut-Dauphiné à la fin du XVIIIe siècle.