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Le « moment 68 » constitue un temps de grand bouleversement social et culturel dans les sociétés occidentales. Les communautés religieuses n’ont pas échappé à ce séisme sociétal. Parmi les secousses qui ébranlent l’Église catholique durant ces premières « années conciliaires », se distingue une révolution plus invisible que silencieuse, celle que les femmes catholiques ont imposé à l’institution ecclésiale. Cette « armée de réserve », composée de pratiquantes et de militantes, avait jusque-là érigé un « catholicisme au féminin ».Or, l’aggiornamento conciliaire ne les concerne guère. Leurs paroles sont tues, leurs présences silencieuses tout au plus tolérées. C’est ignorer la lame de fond qui bouleverse les mondes sociaux et culturels de plusieurs générations de femmes européennes des années 1960. Celles de confession catholique sont particulièrement ébranlées. Des pratiques en baisse fournissent une explication à la « rupture de la pente religieuse de 1965 » et la réception d’Humanæ Vitæ (1968) engendre autant de révoltes que d’incompréhensions.Ce « coup de grâce » libère une parole et de nouveaux comportements pour la décennie suivante.L’impact de ce « moment 68 » n’a guère été étudié en ce qui concerne les femmes catholiques européennes, tant dans leurs manière de vivre que leurs rapports à l’institution ecclésiale. Cinq angles d’approche thématique sont ici abordés : fécondité et sexualité ; paroles et journaux intimes ; congrégations religieuses ; mouvements et organisations ; féminisme. La perspective européenne de ce livre est pour la première fois envisagée pour une telle problématique.  Listes des auteurs :Claire Blandin, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris XIIIBruno Dumons, directeur de recherches CNRS (LARHRA – Lyon)Anthony Favier, docteur en histoire contemporaine (Université Lyon II)Christine De Fréminville, docteure en histoire contemporaine (Université Lyon III)Kirsten Gläsel, docteure en théologie et attachée à la chaire d’histoire de l’Église à l’Université de la Ruhr-BochumMarta Margotti, professeure d’histoire contemporaine à l’Université de TurinJuliette Masquelier, doctorante au Centre Interdisciplinaire d’Étude des Religions et de la Laïcité (CIERL) à l’Université libre de BruxellesBibia Pavard, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris II Panthéon-AssasOlivier Rota, docteur en sciences des religions et ingénieur d’études (Université d’Artois)Catherine Saupin, maîtresse de conférences en histoire et civilisation espagnole à Sciences Po LilleChristian Sorrel, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Lumière-Lyon IIMichelle Zancarini-Fournel, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Claude Bernard-Lyon-I