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Le dimanche 22 mars 2020, le confinement entre en vigueur en Tunisie ; le lundi 4 mai, la phase du déconfinement débute. Entre ces deux dates, la société tunisienne a vécu une expérience unique, à l’instar d’autres pays à travers le mondeC’est dans ce contexte que des chercheurs en sciences humaines et sociales (SHS), de l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC / USR 3077, CNRS), se lancent dans un projet inédit, celui de réfléchir ensemble sur les incidences sociétales de cette crise dont ils sont partie prenante car ils vivent en Tunisie. Celivre collectif est un document unique sur la vie au temps du coronavirus car il a été rédigé par dix chercheurs de différentes disciplines, à partir d’un même objet, dans un laps de temps identique et depuis un même lieu géographique.Cet ouvrage – le premier en SHS sur le Covid-19 publié par des universitaires francophones – livre des clés de lecture pour saisir la complexité d’un événement protéiforme et d’ampleur planétaire. L’analyse s’appuie sur le terrain tunisien même si sa portée dépasse la seule Tunisie car les thématiques abordées font immanquablement écho à des situations vécues dans d’autres sociétés à travers le monde.Rédigés sous forme de chronique, ces textes mettent, notamment, en exergue un constat : cette crise planétaire est un révélateur, un accélérateur, un catalyseur de dysfonctionnements qui remontent aux années 1980, au moment de la bascule du monde vers un néo-libéralisme économique visant la dérégulation des échanges.En ce sens, le Covid-19 n’invente rien, ne change rien, ne modifie rien mais il aggrave, renforce et amplifie les faiblesses des sociétés travaillées par les inégalités.En d’autres termes, l’ouvrage propose des pistes pour nourrir la réflexion et enrichir le débat.