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Le vocabulaire politique et médiatique contemporain n’a jamais autant mis en exergue le terme de crise pour qualifier les situations humaines. Par commodité, la production historique a repris ce terme, sans toujours l’interroger. Limités dans le temps, les phénomènes de crise sont de cause, d’amplitude et de temporalités variées. L’objectif de cet ouvrage est de mesurer l’impact de ces situations d’exception sur le tissu urbain et sur le mode de gouvernement des villes.A un moment où l’Etat n’a pas encore les ressources pour gérer pleinement le quotidien urbain à l’échelle du royaume et les obstacles rencontrés par les communautés, les municipalités sont souvent en première ligne face à l’extraordinaire. C’est une occasion pour les institutions municipales de développer conjointement des discours et des pratiques dont l’un des enjeux est de fabriquer l’identité urbaine.