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A l’Institut national d’histoire de l’art – Galerie Colbert, auditorium, 2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs – 75002 Paris / En ligne ( webinaire Zoom)   https://bit.ly/2Nf8oOA

Les informations pratiques étant susceptibles d’évoluer, nous vous invitons à consulter régulièrement le site internet www.inha.fr

 

Partenaires du colloque : Institut National d’Histoire de l’Art, Musée d’Art Moderne de Paris, Musée de Grenoble, Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes/Université Grenoble-Alpes

 

Présentation

A l’occasion de l’ouverture au public du fonds d’archives et de la bibliothèque personnelle de Pierre Gaudibert conservés au Musée d’Art Moderne de Paris, ce colloque propose de revenir aussi bien sur les réalisations et sur les engagements de cette figure-clé de la scène artistique française de l’après-guerre que sur les contextes intellectuels et politiques dont son parcours est révélateur.

 

Militant engagé dans des mouvements d’éducation populaire (l’association « Travail et culture », le réseau « Peuple et Culture ») ou au sein du Parti socialiste, critique et sociologue de l’art, selon ses propres mots, Pierre Gaudibert (1928-2006) a laissé son empreinte sur plusieurs institutions culturelles. Conservateur au Musée d’art moderne de la Ville de Paris de 1966 à 1972, il y fonde en 1967 le département Animation-Recherche-Confrontation (A.R.C.), une structure expérimentale promouvant un modèle muséographique inédit en France, favorisant la relation directe entre artistes, œuvres et visiteurs, ancré dans l’actualité et la variété des recherches artistiques, y compris à forte composante technologique et reproductible. Après son départ du musée – qui n’est pas sans lien avec un certain désenchantement de l’évolution des « années 1968 » –, Gaudibert dirige le musée de Grenoble de 1977 à 1985 et développe ses collections, contribue à la création du CNAC de Grenoble (le Magasin) et s’investit dans l’action culturelle à l’échelle de la ville, en y organisant, entre autres, un Festival africain en 1982. Affilié au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie (MNAAO) à partir du milieu des années 1980 et jusqu’à sa retraite en 1994, il est chargé d’y constituer une collection d’art africain contemporain. S’il a été proche d’artistes comme Henri Cueco, les choix artistiques de Pierre Gaudibert ne se limitent pas à la figuration narrative mais côtoient des formes souvent minorées par les récits établis de l’histoire de l’art à l’époque (les arts populaires, l’art naïf) et des pratiques artistiques que l’on qualifie alors « du Tiers-Monde ». Dans les milieux muséaux, le rôle de Gaudibert demeure important pour la reconnaissance des arts d’Afrique et en faveur de la présence de l’art africain contemporain dans les collections muséales françaises. Parallèlement, Gaudibert rédige de nombreux essais, dont plusieurs volontairement polémiques, posant ouvertement la question de la place de l’art et de la culture dans la société, ou encore celle de la responsabilité des artistes et des acteurs culturels quant à la division sociale.

 

Tenant compte de l’héritage théorique et institutionnel de Pierre Gaudibert, de ses engagements mais aussi de ses désenchantements, impasses et limites, ce colloque vise à considérer les voies possibles que son travail a ouvertes à l’arrimage entre art et démocratie, à une pensée plurielle du « contemporain » et de l’« art », à une pratique désenclavée des institutions, à une ouverture vers des pratiques artistiques expérimentales, alternatives ou étrangères au canon occidental établi ; en un mot, à une pluralité des cultures et des pratiques artistiques.

 

Des accrochages au Musée d’Art Moderne de Paris et au musée de Grenoble prolongeront cette réflexion par la présentation d’œuvres et de documents liés à Pierre Gaudibert.

 

En partenariat avec le Musée d’Art Moderne de Paris (MAM), le laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA)université Grenoble – Alpes et le musée de Grenoble.

 

Comité scientifique

Paula Barreiro-López (LARHRA – université Grenoble-Alpes), Sophie Bernard (musée de Grenoble), Claire Bosc-Tiesse (INHA), Odile Burluraux (MAM), Éric de Chassey (INHA), Elitza Dulguerova (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – INHA), Richard Leeman (université Bordeaux-Montaigne), Jacques Leenhardt (EHESS), Hélène Leroy (MAM), Sarah Ligner (Musée du quai Branly- Jacques-Chirac), Maureen Murphy (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Pascal Ory (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Jean-Marc Poinsot (Archives de la critique d’art), Florence Rouzières (MAM), Annabelle Ténèze (les Abattoirs, Musée – FRAC Occitanie Toulouse), Sarah Wilson (Institut Courtauld, Londres)

 

Intervenants

Paula Barreiro-López (LARHRA – université Grenoble – Alpes), Anne Bergeaud (MAM), Sophie Bernard (musée de Grenoble), Odile Burluraux (MAM), Maëlle Coatleven (Fondation Cartier), Juliane Debeusscher (LARHRA – université Grenoble – Alpes), Coline Desportes (INHA), Étienne Féau (conservateur en chef honoraire du patrimoine ), Hélène Lassalle (conservateur en chef honoraire du patrimoine), Jacques Leenhardt (EHESS), Hélène Leroy (MAM), Anita Orzes (LARHRA – université Grenoble – Alpes), Jean-Loup Pivin (Revue noire), Léa Sallenave (université Grenoble-Alpes), Marine Schutz (Aix-Marseille Université), Julie Sissia (Agence nationale de la recherche), Zoé Stillpass (école cantonale d’Art de Lausanne), Annabelle Ténèze (les Abattoirs, Musée – FRAC Occitanie Toulouse), Léa Tichit (université Bordeaux Montaigne), Sarah Wilson (Institut Courtauld, Londres).

 

Comite organisateur

Paula Barreiro López (LARHRA – université Grenoble – Alpes, Sophie Bernard (musée de Grenoble), Elitza Dulguerova (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – INHA), Hélène Leroy (MAM)

 

https://agenda.inha.fr/events/en-ligne-pierre-gaudibert-militant-critique-sociologue-de-lart-experimentateur-de-musee

 

Voir programme détaillé joint :