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organisé par Laurent Baridon, Sophie Raux et Éric Sergent

 

– En raison du contexte actuel lié au Covid-19, cette journée d’étude est annulée –

 

L’enjeu du séminaire est d’interroger ces objets qui ont en commun de n’être plus immédiatement accessibles au chercheur afin de leur restituer une profondeur analytique. Dans l’histoire de l’art, la part de l’invisible, du secret, du caché et de l’irrémédiablement perdu impose de s’interroger sur ces « angles  morts ». Comment peut-on aujourd’hui aborder ces multiples lacunes qui, quelles que soient les approches utilisées, limitent notre perception et notre interprétation des œuvres ?

Ainsi certains acteurs n’ont pas ou peu laissé de trace parce qu’ils sont restés ignorés des institutions et du public. Comment restituer leur parcours et leur travail restés dans l’ombre des grands noms ? Les auteurs d’œuvres célèbres sont parfois inconnus ou incertains, et les processus qui président à leur identification doivent être interrogés. Quand le nom est connu, la culture et le processus créateur de l’artiste ne peuvent pas être toujours reconstitués à partir de l’œuvre. Qels sont les moyens de les restituer et d’en rendre compte ?

La perception de l’œuvre elle-même peut varier en fonction des altérations subies par cette dernière à travers le temps. Dégradations, manipulations, transformations appartiennent à la vie matérielle de l’œuvre que les techniques actuelles de restauration et d’imagerie scientifique permettent d’interroger. Rassemblées dans des collections et des musées, les œuvres prennent une valeur particulière dans ce contexte qui parfois même motive leur existence et détermine leur perception comme leur réception. Comment reconstituer ces ensembles disparus et évaluer leur importance ? Les technologies numériques peuvent nous aider à progresser dans la connaissance intime des œuvres ou restituer des dimensions invisibles – l’acoustique d’un monument par exemple, indissociable de sa perception visuelle. Enfin,  l’œuvre elle-même est une forme de restitution du visible et, a fortiori, de l’invisible. Avant de devenir image, elle est objet, matière, odeurs qui permettent de retrouver l’atmosphère de l’atelier, lieu de son élaboration. Comment les artistes ont-ils eux-mêmes participé à ce phénomène, par exemple en rendant sensible le sonore, en restituant par l’image ce qu’elle ne peut représenter ?

 

Programme

 

Faire parler la matière

18 mars – Journée d’étude

Musée des Beaux-Arts de Lyon 9.45 – 17.30 Programme détaillé à venir.

 

Intervenantes :

  • Irène Bordereau, Restauratrice du Patrimoine,
  • Violaine Pillard, Restauratrice du Patrimoine,
  • Sophie Raux, Université Lumière Lyon 2 – LARHRA,
  • Ina Reiche, CNRS – C2RMF,
  • Françoise Rosier, Institut Royal du Patrimoine, Bruxelles,
  • Bénédicte Trémolières, Restauratrice de peintures,
  • Ludmila Virassamynaïken, Musée des Beaux- Arts, Lyon

 

Restituer par le prisme de l’économie

8 avril – Salle Marc Bloch 14.00 – 17.00

  • Sophie Raux, Université Lumière Lyon 2 – LARHRA

 

  • Blandine Laudau, Directrice du Musée des Emaux et Faïences à Longwy – LARHRA : Restituer la carrière et la fortune critique d’un artiste à l’aide de l’économie: l’exemple de Jheronimus Bosch

 

  • Anne-Sophie Radermecker, Université Libre de Bruxelles : Restituer la valeur culturelle et économique par l’attribution : le cas des tableaux flamands anonymes

 

Musées et collections disparus

22 avril – Salle Elise Rivet 14.00 – 17.00

  • Damien Delille, Université Lumière Lyon 2, LARHRA

 

  • Dominique Poulot, Université Paris 1 – HICSA – LARHRA : Restituer une collection ou restituer un musée ? Le cas du musée disparu d’Alexandre Lenoir

 

  • Alice Ensabella, Université Grenoble-Alpes – LARHRA : Restituer une collection à travers le numérique. Le cas de la collection d’André Breton