000

100

%

Le 29 janvier 1780, le jeune Pierre-Philippe Candy quittait Crémieu pour aller à Grenoble suivre une formation en pratique pour devenir notaire. Ce départ, qui faisait suite à la mort de son frère aîné, marqua une rupture dans la vie du jeune homme destiné au préalable au séminaire. Désormais seul héritier mâle de la famille, il entreprit de tenir régulièrement son livre de compte, qui très vite devint aussi le livre de son intimité et le récit de sa vie sociale. C’est ce récit, à la fois concret et intimiste, qui est présenté dans cet ouvrage. Candy y dévoile successivement les différentes étapes de sa formation et de son établissement comme notaire, son goût prononcé pour le jeu et la fête (à Grenoble comme dans le bas Dauphiné), la crudité de ses expériences sexuelles (dans une écriture parfois codée), sa curiosité envers les auteurs contemporains (de la littérature pornographique à l’Encyclopédie, en passant par le traité du docteur Tissot), son orgueil et son mépris des femmes, son engagement révolutionnaire dans le camp des modérés, en même temps que son arrivisme qui fit de lui le principal notaire de sa ville et son premier magistrat.