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La place accordée à la ville dans l’histoire des universités est généralement limitée. Pourtant, l’université est depuis sa naissance, au xiie siècle, une institution exclusivement urbaine et contribue à la fabrique de la ville en suscitant des espaces spécifiques. Saisir la nature spatiale et sociale de ces interactions sur la longue durée, du xiiie au xxie siècle et à l’échelle de l’Europe, est l’objectif de cet ouvrage. Au-delà des périodisations classiques, les dix-sept études réunies ici mobilisent trois grilles de lecture : la première interroge le lien entre ville et université lors des périodes de fondation et de refondation ; la seconde analyse les rapports entre le corps universitaire et les sociétés urbaines ; la dernière s’intéresse à la dissémination de l’université dans la ville, bien antérieure à son développement dans les banlieues des grandes villes européennes à la fin du xxe siècle. Les deux figures du quartier et du campus ne résistent guère à l’analyse historique qui décrit la perméabilité des espaces et la difficulté à séparer les mondes de la ville et de l’université.