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Vendredi 1er juin : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 17, rue de la Sorbonne, Paris 5e (France)

Jeudi 18 et vendredi 19 octobre 2018 : Faculté des Lettres, UPV/EHU, Paseo de la Universidad, 5, 01006 Vitoria-Gasteiz, Álava (Espagne)

Colloque organisé par la faculté des lettres de l’université du Pays basque (UPV/EHU), l’IHRF-IHMC et le LARHRA.

Contacto/ contact : andoni.artola@ehu.eusweiss.clement@gmail.com

 

Alors que la poussée électorale inédite en Europe et aux États-Unis de mouvements populistes conservateurs, voire réactionnaires, pose aux sciences sociales le défi de dépasser les assignations simplistes pour décrire le comportement et les aspirations des « oubliés » et des « laissés-pour-compte », cette journée d’étude se présente comme une archéologie des formes de « réaction » populaires et marginales à l’ère des Révolutions atlantiques (ca. 1776-ca. 1848). Il s’agit d’analyser comment se construisent, autour de la défense d’un « ordre ancien » et d’une « tradition » souvent fantasmés, des radicalités politiques nouvelles auxquelles se rallient à la fois des élites déclassées ou menacées et un « petit peuple contre-révolutionnaire » encore introuvable.

Dans la lignée du renouvellement des travaux sur la politisation populaire et le « protagonisme » révolutionnaire, et dans la continuité du colloque récemment organisé à Yale sur le « royalisme populaire », l’idée est de privilégier un comparatisme « par le bas » des phénomènes d’opposition aux mouvements révolutionnaires qui se manifestent en Europe et dans le monde atlantique, en s’intéressant non pas aux idées, mais aux pratiques et aux formes d’engagement des bases militantes et combattantes. Le choix d’une focale centrée sur la rue, le champ de bataille ou l’espace de clandestinité vise à mettre à l’épreuve les catégories surplombantes et écrasantes de « Contre-Révolution », « Réaction » ou « Royalisme » pour s’interroger sur l’existence d’une sorte de « protagonisme du refus » bien plus nébuleux et complexe qu’il n’y paraît.

Pour coller à la dimension transnationale du sujet, des chercheurs français, espagnols, italiens, portugais, américains et latino-américains participeront à ce projet centré sur deux journées complémentaires, l’une en Sorbonne le 1er juin 2018, l’autre à l’université du Pays Basque les 18 et 19 octobre 2018.

 

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