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Cent ans après, la question laïque est de retour, dans un contexte singulièrement transformé, et le Colloque organisé à Rome en mai 2002 dans le cadre du Centre culturel Saint-Louis de France dépendant de l’Ambassade de France près le Saint-Siège, apparaît avec un peu de recul comme plongé dans la chaleur de l’actualité. En un peu plus d’un an le concept de laïcité et la place des religions dans la société et par rapport à l’État, se sont imposés comme l’un des axes majeurs du débat public en France et en Europe.En effet, la question laïque n’est plus une question franco-française : elle concerne l’ensemble des États européens qui, sous le double effet de la progression de l’Union européenne vers une plus forte intégration politique et les bouleversements introduits dans les équilibres religieux par une immigration musulmane plus nombreuse et plus identitaire, sont appelés à s’interroger à nouveaux frais sur leurs relations avec les religions.La laïcité a une dimension historique et philosophique, juridique et politique, culturelle surtout. C’est pourquoi ce colloque de Rome a voulu se caractériser d’abord par la diversité des disciplines des intervenants (politiques, hauts fonctionnaires, historiens, philosophes, juristes, sociologues), par la diversité de leurs origines nationales et religieuses. De ce point de vue, cette rencontre a été aussi une rencontre interreligieuse. Là est l’ambition de ce livre : offrir une méthode d’approche d’un grand problème de notre temps aux profondes racines historiques, à travers une approche comparatiste, interdisciplinaire et interreligieuse. Ouvrage publié par l’Institut d’Histoire du Christianisme avec le concours de l’Université Jean Moulin – Lyon 3 Consulter une recension en ligne : Archives de sciences sociales des religions.