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Avec le soutien du LARHRA, de l’université Jean Moulin Lyon 3 et du Musée de la Révolution française (Vizille)

 

Lieu : Salle 310, Maison internationale des langues et des cultures (MILC), 35 rue Raulin, Lyon 7e.

Accès : Tram T1, arrêt Quai Claude Bernard ; tram T2, arrêt centre Berthelot ; Ligne B, station Jean Macé

Nombre de places limitées. Inscription gratuite : paul.chopelin@univ-lyon3.fr ; 04 78 78 71 65

 

Argument 

Mort en 1795, à l’âge de 10 ans, dans la prison du Temple, Louis XVII n’a jamais régné effectivement sur la France. Si la destinée tragique du fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette continue d’échauffer l’imagination des amateurs de mystères historiques, elle a surtout inspiré de très nombreux artistes en France et dans le reste du monde entre la fin du XVIIIe et le début du XXsiècle. Aux premières représentations royalistes, qui tentent d’occulter les conditions de détention du jeune prince pour légitimer sa position politique, succèdent, après 1795, les portraits doloristes de l’enfant martyr, victime expiatoire de la folie politique des adultes.

Tout en restant un sujet privilégié de l’iconographie contre-révolutionnaire, le sujet inspire de nombreux peintres romantiques attirés avant tout par la dimension spectaculaire de ce huis-clos carcéral. Dans toute l’Europe, des artistes peignent, gravent et sculptent la captivité de Louis XVII, érigée en archétype pictural de l’innocence corrompue. Les débats qui accompagnent l’exposition contrariée du Capet lève-toi ! (1837) d’Émile Mascré, pièce maîtresse de cette production, témoignent de la puissance évocatrice de cette scène, que d’aucuns continuent de juger traumatisante.

 Au moment du centenaire de la Révolution, en 1889, la représentation de Louis XVII en prison ne fait plus peur à la IIIe République et devient un lieu commun iconographique de l’histoire de France. Morceau de choix pour le genre du « grand-guignol », la scène devient un incontournable du musée Grévin, tandis que pièces de théâtre et films viennent animer les souffrances du jeune captif sous les yeux d’un public pour lequel ces images sont devenues très familières. Réunissant historiens et historiens d’art, cette journée entend reconstituer les différentes étapes de la constitution de cet archétype iconographique, des premières images produites sous la Révolution à l’entrée dans la culture de masse à l’aube du XXe siècle.

 

Programme

 

  • 9h : accueil des participants.
  • 9h30 : introduction
  • 9h45-10h10 : Hélène Becquet (Lycée Carnot, Dijon), « Les images de l’enfant-roi en majesté de la Révolution à la Restauration ».
  • 10h10-10h35 : Paul Chopelin (Université Lyon 3, LARHRA), « Peindre la fidélité dynastique face à l’adversité. Autour de La famille du comte de Bourcet de Charles-Paul Landon (1791) et du Louis XVII devant le tombeau de son père d’Augusto Nicodemo (1793)  »
  • 10h35-10h55 : discussion
  • 10h55-11h10 : pause
  • 11h10-11h35 : Alain Chevalier (Musée de la Révolution française, Vizille), « Capet lève-toi ! Émile Mascré et l’imaginaire de l’enfant du Temple »
  • 11h35-12h : Michaël Vottero (DRAC Bourgogne-Franche-Comté), « Louis XVII et la figure de l’enfant dans la peinture française du XIXe siècle »
  • 12h-12h15 : discussion

 

12h-15-14h : pause déjeuner

 

  • 14h-14h25 : François de Vergnette (Université Lyon 3, LARHRA), « Les représentations de Louis XVII dans la peinture française et européenne (1850-1880) »
  • 14h25-14h50 : Patrick Clastres (Université de Lausanne, CRHIM), « Louis XVII dans l’imaginaire politique de Charles Louis de Coubertin »
  • 14h50-15h10 : discussion
  • 15h10-15h25 : pause
  • 15h25-15h50 : Pascale Martinez (UCO, Angers), « Le Musée Grévin et la mise en scène de la captivité de Louis XVII »
  • 15h50-16h15 : Marie Kawthar Daouda (Université Paris-Sorbonne), « Louis XVII dans l’imaginaire monarchiste à la fin du XIXsiècle ».
  • 16h15-16h40 : discussion
  • 16h40-17h : conclusions