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organisé par les laboratoires  HISOMA CIHAM  et LAHRHA

Lieu : Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Salle Reinach

 

Pierre Schneider, « L’historien de l’antiquité face au concept de globalisation / mondialisation. Autour de quelques publications récentes ».
Remplacé par :
Jérôme Maucourant, « En finir avec la « querelle du luxe » ? »
Depuis bien longtemps,  les économistes ont, en général, délaissé la question du luxe : l’émancipation de l’économie comme idée vis-à-vis de la morale a impliqué,  au XVIIIe siècle,  de trancher le nœud de la querelle dans le sens de ce que l’on peut, rétrospectivement,  dénommer « l’idéologie de la croissance ». Mais, la sociologie a pris le relais de la vieille critique du luxe, via une réflexion sur la distinction et la symbolique des objets, avant de se dissoudre quelque peu sous les coups d’approches microsociologiques ou de l’ « impérialisme de l’économie ». Ainsi fut réussi le coup de force craint par Thorstein Veblen,  il y a tout juste un siècle : évacuer la question des goûts comme enjeu légitime de la dispute savante.
Toutefois, ne redécouvrons-nous pas, actuellement, le problème des limites de la croissance, vieille problématique des société antiques, ce qui redonnerait de la pertinence à l’opposition, bannie par Bernard Mandeville et Voltaire, entre le luxe et le nécessaire ? Si l’économie s’est émancipée de la morale, elle ne l’est pas en effet de la matière !  Or,  l’ère dite « post-industrielle » se heurte même à une forte contrainte environnementale,  d’où l’idée que l’économie devrait être encastrée dans la société et la nature. Dès que s’impose de limiter les usages et les désirs satisfaits ordinairement par le système économique surgit la question de l’accès à ce qui se raréfie.
Réfléchir sur les sociétés qui n’ont pas pu (ou pas voulu) faire l’expérience de l’accumulation illimitée du capital, fournit ainsi l’occasion de réfléchir à nouveau frais sur les mécanismes et les conséquences de ce type de limitation.

 

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