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à l’amphithéâtre de la MSH ALPES, Université Grenoble Alpes 1221 Avenue Centrale 38400 Saint-Martin-d’Hères.

 

Le titre de ses travaux est : «Des troupes alpines aux troupes de montagne (1962-2012). Histoire d’un processus de legitimation professionnelle et d’affirmation d’une identité militaro-territoriale »

 

Composition du jury :

Mme Anne-Marie Granet-Abisset, Professeur des universités, Université Grenoble Alpes, ­ Directeur de these

M. Jean-Marie Guillon, Professeur des universités, Université Aix-Marseille, Examinateur

M. Yvan Gastaut, Maître de conférences, Université Nice-Sophia-Antipolis, Examinateur

M. François Cochet, Professeur des universités, Université de Lorraine, Rapporteur

M. Hubert  Heyries, Professeur des universités, Université Monptellier Ill, Rapporteur

 

Résumé:

 

Depuis  leur création  en 1888,  les Alpins constituent  une  subdivision  d’arme à part au sein de l’armée  de terre française. Territorialement trés marquées,  ces unités ont pour mission originelle  et spécifique de défendre la frontière alpine. En 1962, après deux guerres mondiales  et deux guerres de décolonisation, la France entre dans une nouvelle ère. Face à l’évolution de la menace, le pays opte pour la nucléarisation  de son armée. Dans ce contexte de guerre froide, les troupes alpines ne sont plus que des « troupes du territoire ». Elles se marginalisent  et peinent à trouver leur place aussi bien dans le nouveau dispositif  de sécurité et de défense nationale  qu’au sein des territoires alpins  en pleine  mutation. Pourtant, en 1983,  à la surprise  générale,  la 27e  Division  Alpine  s’intègre  dans  la  Force  d’Action  Rapide  et participe  à  sa  première  opération extérieure. Cette  OPEX  au Liban  marque  le  début  d’une  renaissance  pour  les  Alpins.  Le  déploiement  des  soldats de montagne  en Yougoslavie au cours  des années  1990 puis  en Afghanistan  au cours des années  2000 assoit  la légitimité opérationnelle des Alpins. Au XXIe siècle, l’armée des Alpes désormais professionnelle, occupe une nouvelle place dans les territoires  de  montagne et  joue un  rôle  nouveau  auprès  des  sociétés  alpines.   En  effet,  le  combat  de  légitimation, de reconnaissance et de rayonnement  de la « spécificité  montagne  » des troupes alpines ne se gagne pas seulement  sur les champs  de batailles.  La quête de traditions nouvelles pour refonder une identité militaire  et montagnarde, l’organisation de diverses  cérémonies  dans  l’espace  public, la construction   d’un  patrimoine  commun  sont  autant  d’armes  aux  mains  du commandement de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne pour continuer d’exister malgré la « réforme perpétuelle  >>  de la Défense  française.  La  27e  Brigade  d’Infanterie   de  Montagne  reste  aujourd’hui  dépositaire   des  traditions  des  Alpins d’autrefois. La 27e BIM reste la brigade d’urgence  de montagne de l’armée de Terre. De par ses capacités opérationnelles reconnues, la « 27 » met en oeuvre des savoir-faire spécifiques  sur les théâtres les plus  divers, à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire national.