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Le titre de ses travaux est : « L’élaboration d’une culture artistique régionale – Grenoble et ses artistes de 1796 à 1853 ».

Lieu : Université Grenoble Alpes, bâtiment ARSH, Domaine universitaire 1281, avenue centrale 38400 Saint Martin d’Hères.

 

Composition du jury :

M. Alain BONNET, Professeur, UGA Grenoble, FRANCE- Directeur de thèse

Mme Marianne CLERC, Maître de conférences HDR, UGA Grenoble, FRANCE – Co Directeur de thèse

Mme Laurent BARIDON, Professeur, Lyon 2, FRANCE- Examinateur

M.Pierre VAISSE, Professeur émérite, Université de Genève, SUISSE – Examinateur

M. Dominique POULOT, Professeur, Paris 1- Panthéon Sorbonne, FRANCE- Rapporteur

M. Jean NAYROLLES, Professeur, Toulouse- Jean Jaurès, FRANCE – Rapporteur

 

Résumé:

 

Notre étude sur L’Élaboration d’une culture artistique régionale […] se propose d’explorer le fait artistique en Dauphiné  au cours de la  première moitié  du XIXe  siècle. Portée par la dynamique  du questionnement  sur l’identité culturelle régionale, notre recherche a pour but de combler un manque mais également de répondre à une attente de connaissance sur cette période pourtant délaissée à l’échelle locale mais qui fut généreuse en échanges et en expérimentations. Il s’agit d’expliciter la corrélation entre les composantes artistiques, institutionnelles et sociales du milieu culturel dauphinois afin d’apprécier leurs rôles et leur importance. Pour ce faire, notre champ d’étude a été circonscrit à la peinture, la sculpture et au dessin, en raison de leur présence majoritaire dans les Salons. Par ailleurs, il faut préciser que le territoire du Dauphiné, depuis 1790, regroupe les départements de l’Isère,  de la Drôme et des Hautes-Alpes.  Toutefois, le principal  département  analysé dans notre enquête demeure  l’Isère et  plus particulièrement la ville de Grenoble  qui concentre  l’activité  artistique régionale.  Aussi,  comment  la vie  artistique locale  s’est-elle  structurée  à  partir  d’institutions?  Quelle  a  été l’importance  des  actions  individuelles  engagées  pour  son  développement ? L’étude  de  la  genèse  et  des fondements des institutions grenobloises  où se révèlent l’existence d’une classe de dessin, d’un musée, d’un Salon  et  d’une  Société  des  Amis  des  Arts,  montre  d’une  part  les  différents investissements   collectifs  et individuels. L’exploration du patrimoine local, de même que l’intérêt des Grenoblois  pour  l’art et les activités culturelles vérifient le fait que Grenoble et ses habitants se souciaient du développement des beaux-arts. D’autre part, l’examen du parcours des artistes régionaux, comme la venue de peintres et dessinateurs étrangers en Dauphiné  ou  encore  la destination  des  œuvres,  croisent  naturellement  les questions  de  la  formation,  des déplacements,  de  la  circulation des hommes et des œuvres  ainsi  que  des  relations  artistiques  entre les différents  territoires. En outre, ces  sujets conduisent  progressivement  à déplacer l’interrogation  sur d’autres échelles nationale et transnationale. Au niveau national, Paris concentre toutes les attentions  en raison de la formation qu’elle offre aux artistes provinciaux mais également pour l’émulation culturelle qui la caractérise. Au niveau  transnational, l’Italie, par sa proximité  géographique  avec le Dauphiné et par sa  forte présence dans l’imaginaire artistique, attire la venue de nombreux artistes dauphinois. Il est indéniable que les interactions entre les artistes et la confrontation  de cultures différentes ont contribué à l’essor artistique dauphinois.  Mais tandis que les artistes régionaux  explorent d’autres lieux, un mouvement inverse se repère, le Dauphiné ne cesse de recevoir  la visite d’« étrangers  ». Leurs apports  est une question  fondamentale  que nous avons  renseignée puisqu’ils  ont été parfois à l’origine  de changements  esthétiques  dans la production dauphinoise.  De même, l’étude de la géographie  des lieux de conservation des œuvres dauphinoises  permet d’apprécier l’étendue de leur réception hors du Dauphiné  et également d’identifier les thèmes alors particulièrement recherchés. Enfin, notre recherche met en évidence l’essor et la diversité de la production artistique dauphinoise afin de resituer les artistes locaux dans une sphère plus large de connaissances  et de sensibilité contemporaines.  Du « grand » genre aux « petits » genres, elle apprécie la création régionale, explique en quoi elle se caractérise et comment elle suit les fluctuations de la production nationale. Il fallait donc indéniablement  interroger le premier XIXe siècle pour  comprendre  l’élaboration  d’une  culture  artistique  régionale  en  Dauphiné  et ainsi mieux  appréhender l’origine du succès des peintres locaux après 1850 et plus généralement l’essor des beaux-arts en Dauphiné au XIXe siècle.