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Journée d’étude coordonnée par Didier Nourrisson, organisée dans le cadre de l’atelier Images-Sons-Mémoires

 

Lieu : ISH Lyon 7, Salle André Frossard

 

L’homme (ou la femme) qui boit donne à voir non seulement un acte vital mais un fait de société. Interroger les images du boire, dans leur diversité et leur finalité (artistique, éducative), c’est révéler l’être d’une société. On s’en tiendra à la société française des XIXe – XXe siècles. Nous interrogerons les modalités de consommation selon les représentations médiatiques.  

Animateur : Didier Nourrisson, Larhra.

 

                Avec les interventions de :

A partir de 10H30 : l’image crée le fait social.

 

* Céline CHANAS, directrice du Musée de Bretagne, Rennes,

Boire en Bretagne : la quête des images 

Le Musée de Bretagne a collecté et analysé pour une exposition mémorable des documents nouveaux, souvent traditionnels (sur le cidre breton), parfois étonnants (sur l’eau, sur le vin, sur le pastis).

 

* Nessim NZAIEN, doctorant, Paris 1,

Boire en colonie

Les colons d’un côté, les « indigènes » de l’autre, la photographie (cartes postales) révèle des attitudes, des comportements et des lieux du boire très dichotomiques.

 

* Romain THINON, jeune docteur Larhra,

 Boire la bière à Lyon

Au tournant des XIXe et XXe siècles, affiches commerciales, en-têtes d’entreprises, dessins de presse et autres cartes postales présentent une société lyonnaise assoiffée et innovante. À travers cette riche iconographie apparaissent ainsi des manières, raisons et lieux du boire socialement et culturellement signifiants.

 

A partir de 14H15 : l’image fait éducation

 

* Didier NOURRISSON, professeur d’histoire contemporaine Larhra,

 Apprendre à boire : les films fixes d’enseignement

L’Ecole distille un enseignement antialcoolique depuis la réforme Ferry. Elle utilise d’abord les tableaux muraux, les manuels scolaires, les livres de lecture. Puis, dans les années 20, elle émet des films fixes d’enseignement comme nouvelle technologie éducative. Après la seconde Guerre mondiale, l’industrie privée prend le relais et change la propagande sanitaire en publicité commerciale.

 

* Victoria AFANASYEVA, doctorante Paris 1,

La propagande iconographique de l’Union des Françaises contre l’Alcool

Depuis sa création en 1916 et dans les années 1920, l’Union produit une dizaine d’affiches et de cartes postales (dont six sont dessinées par Chavannaz). Je propose d’utiliser ce corpus pour revenir sur l’antialcoolisme d’après-guerre, étudier l’image de l’ennemi que se font les militant-e-s et qu’ils/elles veulent transmettre aux Français, et parler également des nouvelles représentations des femmes dans le mouvement : suffragettes et même combattantes.

 

* Fabienne HENRYOT, (docteurs en histoire, Larhra),

 Boire à la table des moines,

L’image du moine buveur remonte au milieu du Moyen Age et a été chargée de multiples sens, jusqu’à devenir aujourd’hui un argument publicitaire. On confrontera l’évolution de ce stéréotype à la place réelle occupée par la boisson, dans les normes monastiques et dans la vie quotidienne.

 

* Olivier ROGER, doctorant ENS Paris,

« La boisson dans les émissions de cuisine à la télévision des années 1950 à nos jours »

Accompagnement privilégié des plats présentés à l’écran, le vin a pu être consommé dans certaines émissions de cuisine en tant qu’élément du repas gastronomique, produit du terroir et symbole de convivialité. Néanmoins, la représentation de la consommation d’alcool a fait l’objet d’un encadrement de plus en plus strict de la part des autorités publiques, ce qui permet d’expliquer la faible place accordée aux boissons dans les programmes culinaires. Les débats actuels entourant l’émission « Les recettes pompettes » montrent que les vidéos diffusées sur internet peuvent jouer le rôle d’une échappatoire pour contourner la stricte réglementation de la télévision.

 

voir programme complet de la journée ci-dessous :