000

100

%

co-organisé par Bernard Hours et Sylvio de Franceschi à l’ISH, Lyon 7e, salle Elise Rivet

 

Au fil des différentes sessions d’un cycle de journées d’études consacrées par l’équipe RESEA du LARHRA à l’antiromanisme catholique – Antiromanisme doctrinal et romanité ecclésiale dans le catholicisme posttridentin en 2007, Anti-infaillibilisme catholique et romanité ecclésiale aux temps posttridentins en 2009, Antiromanisme et critique dans l’historiographie catholique (xvie-xxe siècles) en 2010, et L’antiromanisme dans l’historiographie ecclésiastique catholique (xvie-xxe siècles) en 2012 –,  le constat s’est imposé d’une présence massive de la culture juridique dans le discours porté par les tenants d’un catholicisme antiromain, qu’ils soient juristes ou non. Le fait n’a rien d’étonnant dans la mesure où l’ecclésiologie catholique s’est toujours placée à l’intersection du droit et de la théologie. Nombre d’auteurs qui ont illustré la tradition de l’antiromanisme catholique et juridictionaliste étaient à la fois juristes et théologiens compétents – ainsi de Paolo Sarpi ou de Marc’Antonio De Dominis, ainsi des grands noms qui ont illustré le fébronianisme et le joséphisme. La 5e session du cycle souhaite dès lors aborder frontalement la question des rapports entretenus entre le droit et l’opposition catholique à la romanité ecclésiale en évoquant les grandes figures de la tradition du catholicisme antiromain qui ont fait au droit une grande place dans leur argumentation, en relevant le rôle des canonistes catholiques qui ont pu faire parfois le choix de s’opposer aux prétentions romaines et en étudiant les grands thèmes où se mêlent étroitement arguments juridico-canoniques et hostilité catholique aux revendications du Saint-Siège – ainsi du conciliarisme, des compétences de l’autorité civile en matières ecclésiastiques, de l’infaillibilité pontificale ou encore du mariage et des empêchements dirimants.

 

PROGRAMME

 

Vendredi 30 septembre 2016

 

9h30 : Accueil des participants.

9h45 : Introduction aux travaux du colloque.

10h : Brigitte Basdevant-Gaudemet (Université Paris-Sud) : « Quelques manifestations des juridictionnalismes dans les lois des rois : France, Espagne, Portugal (xvie-xviiie siècle) ».

10h30 : Jean-Louis Gazzaniga (Université Toulouse I) : « Le contentieux bénéficial lieu d’opposition à la cour de Rome ».

11h : discussions ; pause.

11h30 : Benoît Schmitz (École normale supérieure, Paris) : « La critique juridique de la bulle In Cœna Domini ».

12h : Frédéric Gabriel (CNRS) : « De quel droit ? Temporalité juridique et nature de l’Église en milieu gallican (xvie-xviie siècle) ».

12h30 : discussions.

 

14h30 : Paolo Broggio (Université Rome 3), « Droit, juridiction, souveraineté : la mission diplomatique extraordinaire à Rome de Domingo Pimentel et Juan Chumacero y Carrillo sous Urbain VIII (1633-1637) ».

15h : Bernard Hours (Université Jean Moulin-Lyon III) : « La construction historique d’un droit antiromain : l’Institution au droit ecclésiastique de Claude Fleury ».

15h30 : discussions ; pause.

16h : Jean-Robert Armogathe (École Pratique des Hautes Études) : « Jus novissimum et reservationes odiosæ : Van Espen et la Curie romaine ».

16h30 : Manuela Bragagnolo (Max Planck Institut für europäische Rechtsgeschichte, Francfort) : « Lodovico Antonio Muratori et la critique de la papauté à travers ses sources inédites du xvie siècle ».

17h : discussions.

17h30 : fin des travaux

 

 

Samedi 1er octobre 2016

 

9h30 : Alberto Lupano (Université de Turin) : « Le traité inédit Della povertà religiosa (1759) : l’antiromanisme universitaire turinois selon Angelo Paolo Carena et son maître Carlo Sebastiano Berardi ».

10h : Simona Negruzzo (Université de Bologne) : « Loin de Rome, près du Christ. L’Université de Pavie de la fin du xviiie siècle entre jansénisme et juridictionnalisme ».

10h30 : Franz Xaver Bischof (Ludwig-Maximilians-Universität, Munich) : « La législation ecclésiale sous l’empereur Joseph II ».

11h : discussions ; pause.

11h30 : Sylvio De Franceschi (École Pratique des Hautes Études) : « La mise à l’Index du Manuale compendium iuris canonici de l’abbé Jean-François-Marie Lequeux (1851) »

12h : François Jankowiak (Université Paris-Sud), « L’anticurialisme, figure de l’antiromanisme. Gouvernement de l’Eglise universelle et administration de l’Etat pontifical au péril de la critique, 1588-1870 ».

12h30 : discussions ; conclusion.

13h : fin des travaux.