000

100

%

organisée par Anne Béroujon et Raphaël Barat à l’Université Grenoble Alpes

Intervenants : Raphael Barat, Anne Béroujon, Antonio Castillo-Gomez, Laurent Cuvelier, Véronique Julerot, Mia Trentin

 

Il est désormais bien acquis que les mondes urbains de l’époque moderne sont marqués par le foisonnement de tous les types d’écritures publiques, depuis les placards du pouvoir ritualisés au XVIe siècle jusqu’aux accroches publicitaires placées devant les boutiques. Dans les espaces ouverts des villes, les écritures s’exposent, se répondent et se concurrencent. Certaines d’entre elles entrent en infraction avec la loi et font l’objet de procédures engagées par les institutions ou les particuliers qui s’en estiment victimes : écrits injurieux ou écrits séditieux disent en creux quelles sont les écritures légitimes à s’afficher en public.

            Au regard des travaux sur les écritures exposées (Petrucci 1993, Castillo Gomez 2006), aujourd’hui appréhendées jusque dans la forme du graffiti (Fleming 2001, Fraenkel 2007, Guichard 2014), il s’agira de comprendre les liens entre règlementation et tolérance graphique, entre  normes et déviances. Comment restituer la matérialité d’objets désignés sous des termes aussi variés que ceux de billets, libelles ou pasquins ? A quel moment écrire sur les murs de la ville ou semer des libelles dans les rues pose-t-il problème ? Les raisons sont-elles uniquement à rechercher du côté d’une infraction à l’orthodoxie religieuse et politique ? Ce sont ces questions que la journée d’étude entend aborder dans une confrontation problématique entre différentes époques et différents espaces.

voir programme joint :