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Résumé de la thèse :Le statut du français en Égypte a toujours été lié à la situation politique générale du pays. Bien que la langue française n’ait jamais été reconnue comme langue officielle en Égypte, elle a longtemps été considérée comme la première langue étrangère de communication internationale. De ce fait, elle a bénéficié d’un statut privilégié et unique dans les grandes villes du pays telles que Le Caire et Alexandrie. Cette étude s’est donnée pour objectif d’utiliser le fonds Leprettepour faire apparaître et analyser le rôle de la France dans l’enseignement public égyptien au cours du XXe siècle, plus précisément entre 1919 et 1956.Enseignant, puis inspecteur, Fernand Leprette a été en relation avec l’ensemble des enseignants de français (français et égyptiens), recueillant attentivement leurs témoignages et répondant à leurs demandes. Sa correspondance avec les enseignants de français, ses rapports de visites dans les différents établissements éducatifs du pays, ses notes, ses articles et ses comptes-rendus, sont autant de sources d’informations.La position de Fernand Leprette, entre vie littéraire francophone égyptienne et réseau éducatif national, lui permettait d’avoir un regard averti sur le niveau du français en Égypte et sur l’ampleur de sa présence. En 1922 et comme conséquence de l’occupation britannique, c’est un malaise profond que vivaient les inspecteurs de l’Éducation nationale et les autorités françaises, en constatant le bas niveau des étudiants en français. Pour tous, des réformes s’imposaient, qui nécessitaient de nouvelles réglementations concernant l’enseignement et l’apprentissage de cette langue. C’est dans ce cadre que se situe notre recherche qui se propose de suivre l’évolution du français en Égypte depuis son implantation, au début du XIXe siècle, jusqu’en 1956. Et cela à travers le rôle qu’a eu Fernand Leprette au ministère de l’Instruction publique.