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Au cours du XIXe siècle, catholicisme et islam deviennent les deux religions majoritaires en Algérie. Alors que l’islam est attesté depuis des siècles, le catholicisme est assimilé au conquérant. Comment la France a-t-elle procédé dans ses relations avec ces deux religions ? Et que nous disent ces relations de la réalité coloniale ?Oissila Saaidia retrace ici les étapes qui ont conduit à « l’invention du culte musulman ». Le catholicisme apparaît, lui, comme l’un des piliers de l’ordre colonial bien que des tensions apparaissent avec la République anticléricale. De leur côté, les musulmans sont soumis à une « obsession sécuritaire » croissante de la part des autoritésfrançaises. C’est dans ce contexte de mise sous tutelle des cultes que la loi de Séparation de 1905 va donner, pour la première fois, un cadre légal à l’islam. Conçue pour la métropole, cette loi est censée inaugurer un nouveau type de relations entre l’État et les cultes. Elle stipule en effet que la République ne reconnaît ni ne subventionne aucund’entre eux. En théorie, toutes les confessions sont placées à la même enseigne républicaine. Dans la réalité, les choses seront bien différentes en Algérie…