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En prenant le chemin de l’exil, les princes bonapartistes comme les rois de la maison des Bourbons ou des Hohenzollern ont adopté l’Europe. Ainsi, malgré les ruptures, continue à se diffuser un modèle traditionnel de société et se perpétuent une mémoire et une culture politique. Emprunter la voie transnationale pour examiner les exils politiques des dirigeants déchus est bien l’esprit dans lequel s’enracine cet ouvrage issu d’une rencontre internationale réunissant les meilleurs spécialistes européens sur les cours princières et royales.Les recherches présentées témoignent de la capacité des souverains exilés à mobiliser des réseaux de fidélité grâce à leurs familles et leurs conseillers politiques. Enfin, elles inaugurent un chantier neuf dans l’historiographie de la politisation au XIXe siècle. Les cadres nationaux sont ainsi dépassés pour rejoindre une histoire européenne du politique qu’il convient de replacer dans une histoire qualifiée de “transnationale”. Si cette dernière a pu trouver un réel écho dans les champs du culturel et de l’économique, elle peut également présenter une valeur heuristique dans celui du politique