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C’est à Alger, du 21 juillet au 1er août 1969, que l’Afrique en marche, l’Afrique en guerre et l’Afrique en exil se retrouvent. C’est là qu’une quarantaine de nations africaines se sont donné rendez-vous. Les ambassadeurs des principaux phénomènes musicaux ou intellectuels d’une partie de ce monde sont alors conviés à assister à un type d’« événement » nouveau. Le cinéma africain, le théâtre, les orchestres, les ballets, la musique, la danse et la poésie composent une part essentielle des festivités.En 1969, le défilé d’ouverture de ce premier Festival culturel panafricain d’Alger représente à lui seul le croisement d’éminents enjeux. Il est par conséquent intéressant d’étudier « la fête » en tant que production culturelle et économique à inscrire dans le champ des relations humaines et sociales, mais également en tant que catalyseur des enjeux considérés. Quel autre espace que l’espace urbain caractérise alors le mieux les dynamiques de changement de ces sociétés ? Historienne contemporanéiste, Mériem Khellas est doctorante à l’université Lumière Lyon 2 et au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA). Sa thèse a pour sujet : Berliet en Afrique : la pénétration automobile en territoire algérien. Elle est l’auteure de deux allocutions et d’articles sur le premier Festival culturel panafricain en 1969, durant la célébration du quarantenaire de l’événement à Alger en 2009.