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Ce colloque est organisé avec le soutien du CIERA, de l’ENS Lyon, du Centre Georg Simmel (UMR 8131 EHESS/CNRS), du Centre de recherches historiques (UMR 8558 EHESS/CNRS) et du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190 CNRS/ENS Lyon/Lyon 2/Lyon 3/Grenoble2). Ilclôtun programme de formation doctorale franco-allemande soutenu par le CIERA, initié par Falk Bretschneider (EHESS-CRIA Paris) et Christophe Duhamelle (EHESS-CRH/CARE Paris) et organisé avec Guillaume Garner (ENS-LSH Lyon), Matthias Schnettger (université Mayence) et Barbara Stollberg-Rilinger (université Münster).

Lieu : EHESS – 190 avenue de France 75013 Paris

 

Le colloque repose sur un double constat.

D’une part, le renouvellement des études sur les institutions impériales que l’on observe en Allemagne depuis plus de trente ans émerge actuellement d’un certain isolement disciplinaire et croise les interrogations de l’histoire générale en remettant en cause les paradigmes de l’Etat et de la nation aux XVIe-XVIIIe siècles mais également en épousant des orientations thématiques plus larges et novatrices (histoire de la communication, des rituels politiques, etc.). Il ne faut donc désormais plus être Reichshistoriker pour s’intéresser au Saint-Empire. En retour, il devient difficile d’étudier l’Allemagne à l’époque moderne sans prendre en compte la dimension impériale.

D’autre part, les historiens français ont joué un rôle limité mais actif dans l’évolution du regard que les historiens portent sur l’Empire moderne. Leurs travaux ont apporté à la connaissance de l’Empire des impulsions que l’on peut rassembler en trois directions majeures : l’analyse du Saint-Empire au travers de thématiques qui ne sont pas prioritairement politiques tout d’abord (étude sociale du confessionnel, travail historien sur la musique ou le portrait, histoire économique) ; une attention soutenue accordée ensuite à l’espace et à sa structuration ; un regard enfin qui, moins soucieux du paradigme de la modernisation, a pu remettre en cause certaines chronologies plus largement admises en Allemagne.