Conflictualités
L’axe Conflictualités ambitionne de faire l’histoire des sociétés en tension, c’est-à-dire plongées dans des situations de conflictualité minant leur cohésion, leur équilibre, leur fonctionnement, voire les principes mêmes sur lesquelles elles sont fondées. Le champ chronologique considéré va du XVe siècle au monde contemporain.
Si les sociétés en guerre sont par définition des sociétés en tension, la guerre est également un facteur pérenne imprégnant les sociétés en temps de paix, qu’il s’agisse de mobiliser les usines et les esprits pour la préparer ou de reconstruire et de refonder après ses ravages, de cultiver sa mémoire, de juger les « traîtres », de lutter contre un hypothétique « ennemi intérieur ».
Au-delà, l’axe embrasse l’étude des clivages idéologiques, au sens large. Il ne s’agit pas seulement de prendre en compte les formes violentes de confrontation idéologique à l’instar des guerres civiles et/ou religieuses, mais aussi d’interroger les modes de régulation plus euphémisés des tensions, qui témoignent des nombreuses divisions fracturant les sociétés au-delà des équilibres leur permettant de fonctionner. Même les sociétés les plus consensuelles sont le produit de luttes pour le pouvoir, d'affrontements pour la définition de la norme légitime, de confrontations d'idées et d’acceptation plus ou moins contrainte d'un rapport de force, avec des gagnants et des perdants.
Thématique 1 : Guerres modernes et conflits contemporains, guerres totales et conflits de basse intensité
Thématique 2 : Débats idéologiques ; guerres culturelles, controverses intellectuelles et usages du passé
Thématique 3 : Exercer et contester l'autorité, enjeux de pouvoir au masculin et au féminin
Thématique 4 : Conflits, sociétés et territoires de l'extrême
Responsables : Sylvène Édouard, Stéphane Gal, Jean Solchany
Légende photo : Pieter Brueghel l’ancien, Le Massacre des innocents (détail), c. 1565, huile sur bois.
Windsor Castle, Royal Collection
Source : Wikimedia Commons, Domaine public